![]() |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
![]() |
![]() Les
Fractales en Biologie
Les échanges pulmonaires Tous les fractales tels que les ont imaginés les mathématiciens du vingtième siècle ont une caractéristique commune; en effet ils ont tous une itération qui tend vers l'infini. L' itération est un indice noté n=x ou x représente le nombre d'étapes lors de la création d'un dessin fractal. Par exemple, voici la courbe de Von Koch (Helge Von Koch 1870-1924) :
Ainsi la courbe de Von Koch à n=l'infini obtient un périmètre qui tend vers l'infini. Prenons maintenant le flocon de Von Koch qui est composé de trois courbes de Von Koch (ci-dessus). Ainsi : ![]() n=1 n=2 n=3 La courbe ci-dessous représente l'augmentation de la surface du flocon en fonction de l'augmentation des itérations :
Sur le schéma, on observe que plus les itérations augmentent, plus l'aire du flocon augmente. Cependant, au bout d'un grand nombre d'itérations, on s'aperçoit que la courbe devient presque horizontale c'est a dire que l'aire n'augmente presque plus. Les poumons sont basés sur le même schéma : leur objectif est de transmettre le maximum de dioxygène de l'air inspiré vers le sang. Pour qu'il y ait un maximum d'échanges de dioxygène des poumons aux capillaires, les poumons doivent avoir la plus grande surface d'échanges tout en ayant un volume qui reste raisonnable (on ne peut en effet pas faire rentrer dans la cage thoraxique un trop grand volume de poumons...). C'est pourquoi les poumons ont une structure fractale comprenant pas moins de 16 itérations. ![]() Modélisation des poumons : une structure vraiment fractale
Cette structure fractale permet de modéliser
les poumons sur ordinateur. La modélisation par ordinateur
est permise par la création d'algorithmes qui viennent des
fractales. A partir de la
trachée, ils vont dessiner tout le poumon en decoupant sans
cesse les
ramifacation en deux et en faisant diminuer le rayon à chaque
itération.
La modélisation en 3D sur ordinateur permet
aussi
d'étudier la structure fractale des poumons de manière
indirecte, ce qui permet d'avoir une estimation de cette aire
d'echange qui est d'environ... 200m² soit l'équivalent d'un
court de tennis ! C'est leur géométrie fractale (comme vu
ci-dessus) qui permet une telle surface d'échange.
On peut également calculer le volume maximum
d'air transmis des poumons
vers les vaissaux sanguins chez un
humain normal en se basant juste sur les longueurs et
épaisseurs des différentes ramifications (comme la
trachée, les bronchioles...). Ce volume appelé VO2 max est
de 4L a 4,5L. ![]() Structure simple du système d'irrigation des poumons
Sur le schéma ci-dessus, on reconnaît
la trachée (au milieu). Cette trachée se divise en deux,
formant des
bronches, qui elles-même se divisent en bronchioles et
enfin en des alvéoles pulmonaires. Cette divison fait penser a
un arbre (qui a aussi une structure fractale) dont le tronc se
découpe en branches qui sont à chaque itération
plus petites.
Le code génétique est responsable de cette structure fractale, en effet l'ADN (Acide DésoxyriboNucléique) sert à coder presque exclusivement la fabrication de proteines (assemblage dans le cytoplasme d'acides aminés). Ainsi la présence ou non de certaines de ces proteines dans le poumons va servir de signaux pour la forme que doit avoir le poumon.
Cette division par deux à
chaque itération a pour conséquence que le nombre de
terminaisons double, et après 16 étapes, on obtient
donc 216 A noter également que plus l'itération grandit, plus les ramifications sont petites : 18 mm pour la trachée contre 0,5 mm pour les bronchioles et les acini. Images
:
Courbes et flocons de Von Koch : Helge Von Koch Courbe de l'aire du flocon de Von Koch en fonction du nombre d'itérations : Geoffrey Bruno & Loïc Devillers Modélisation des poumons : http://www.mathcurve.com/fractals/poumon/poumon.shtml La Trachée : http://www.tu-dresden.de/mw/ihp/hft/forschg/linspn/linspn.html Bronches
et bronchioles : http://www.ellsasmedical.com/illustrationportfolio.html
Acinis : http://www.udel.edu/Biology/Wags/histopage/empage/efr/efr.htm |